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juste de quoi se défouler.
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29 novembre 2006

L'histoire d'un toxicoman

Il était petit, assez marrant, complètement fou. Quand il racontait ses histoires on avait peur de lui, même. On l'aimait beucoup parce qu'il nous passait pleins de drogues gratuitement. On l'aimait pas tous de cette façon là. Pour certains, on l'aimait vraiment parce qu'il était lui. On l'aimait parce qu'il était toujours drôle, souriant, sympa, attanchant, quand il dansait on riait mais on se disait qu'on l'aimait bien. On l'aimait quand il nous faisait des bisous (dans les 300 en une seule journée). On voulait le protéger de tous ces gens qui lui parlait que quand il commençait à éffriter.

On avait peur pour lui à la fin. On se disait que c'était dangereux, qu'il fallait qu'il se calme. On essayer de le contrôler et de se contrôler car il avait une énorme mais néanmoins mauvaise influence. On tenait à lui  on voulait qu'il arrête.

On voulait pas qu'il parte. On voulait le voir et qu'il fasse encore rire. On voulait encore le protéger. On voulait qu'il s'arrête.

Il a décidé d'arrêter et a vu un psy spécialement pour ça. Ca avait l'air de marcher, il a pas pris de coke pendant deux semaines. Puis il est devenu addict à ses médoc' et comme il était en manque de coke, il en prenait trop.

Et puis on a pas su ce qu'il se passer vraiment dans sa tête. Elle m'a appelé ce matin en pleurs. Je suis venue à peine habillée. j'ai voulu la consoler on lui a parlait. On est resté avec lui. Il avait sniffé et tout avoué au CPE. Sa mère allait arriver on ne voulait pas qu'il parte. Il allait à la clinique et peut-être qu'il ne reviendrait pas. Il était complètement défoncé et il nous faisait de la peine. Je ne l'ai jamais autant aimé qu'à ce moment là, quand il parlait, à moitié vrai, à moitié faux. J'ai voulu pleurer dans ses bras, lui dire que c'était pas vrai et qu'il devait arrêter. Il voulait arrêter, sérieusement, il en a pleurer, il en pouvait plus. On sentait dans sa voix qu'il s'empêcher de pleurer. Et puis il a pleuré. Et nous aussi. On a attendu sa mère avec lui, on l'a emmené au taxi il est parti à la lcinique. On a pleuré. On voulait le protéger.

Il est revenu deux heures plus tard tout bizarre à cause des médocs encore. Demain il a rendez-vous, on va décider s'il doit aller à Sainte-Anne et pour combien de temps. On ne veut pas qu'il parte mais on veut le protéger. On l'aime, on sait que c'est bien piour lui, mais quoi? On veut continuer à le voir parce qu'on l'aime.

La prof de français m'a demandé pourquoi j'étais en retard. J'ai dit que c'était compliqué. Puis elle m'a pris à part et m'a demandé. J'avais trop envi de pleurer j'avais pas envi de mentir. J'ai dit que j'attendais la mère d'un ami toxicoman qui allait en cure de désintoxiaction, que je voulais pas le laisser s'en aller alors je voulais rester avec lui le plus longtemps possible, jusqu'à ce que sa mère arrive. Elle a été compréhensive et n'a rien dit de plus.

C'est bizarre parce quand on te raconte ce genre d'histoire, t'imagines le héro de Requiem for a dream et même si tu te persuades que c'est la vérité, que ça existe vraiment. Quand tu le vois c'est tellement différent. On savait tout ça mais de le voir, de l'entendre parler on se rend compte. C'est tellement différent, ça fait de la peine on a peur de plus le revoir on veut le revoir on se dit qu'il va partir et plus revenir qu'il va peut-être mourir, on a tellement peur pour lui. C'est trop différent. C'est trop.

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